Droit du travail

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À proposDroit du travail

Le droit du travail correspond à l’ensemble des règles qui encadre la relation de travail (privé) entre un salarié et un employeur. Ce droit est notamment édicté afin de garantir les droits et devoirs pour chaque partie. Les caractéristiques d’un contrat de travail sont spécifiques et parfois complexes à comprendre.

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Sommaire

Droit du travail : définition

 

Le droit du travail correspond à l’ensemble des règles juridiques applicables aux relations entre un employeur privé (qui n’est pas l’administration) et les salariés, dans le cadre d’une relation de travail.

 

Ces normes sont le plus souvent nationales (législatives) et sont édictées au sein du code du travail. Il existe toutefois des sources internationales (l’Organisation Internationale du Travail -OIT-) et européennes (règlement et directive de l’UE) et des sources professionnelles (convention ou accord collectifs de travail, règlement intérieur, etc.).

 

Ce droit est toutefois large, puisqu’il encadre les relations professionnelles aussi bien dans les relations entre un salarié et un employeur, aussi bien individuellement (contrat de travail par exemple) que collectivement.

 

Il régit notamment les règles qui sont relatives :

 

  • Au contrat de travail ;
  • A la durée du travail ;
  • A la formation professionnelle ;
  • Aux conditions de travail ;
  • Aux sanctions disciplinaires ;
  • A la rémunération du salarié ;
  • A la sécurité au travail ;
  • A la santé ;
  • Aux négociations collectives ;
  • Au droit de grève ;
  • A la représentation du personnel.

Remarque : le droit du travail ne régit pas les relations de travail entre les fonctionnaires et l’Etat ainsi que les travailleurs indépendants (professions libérales, artisans, commerçants, etc.) ou encore les dirigeants d’entreprise et les bénévoles.

Qu’est-ce qu’un contrat de travail ?

 

Un contrat de travail se définit par une convention par laquelle une personne physique, le salarié, s’engage à mettre son activité à la disposition d’une autre personne physique ou morale, l’employeur, sous la subordination de laquelle elle se place, moyennant une rémunération.

 

Il nécessite que trois éléments soient caractérisés :

 

  • Le lien de subordination du salarié envers son employeur. Le salarié doit se conformer aux instructions de l’employeur (son pouvoir de direction) afin de réaliser le travail qui lui est confié. Ce lien lui permet de contrôler l’exécution de ce travail et de sanctionner les manquements du salarié (pouvoir de contrôle).
  • Une rémunération qui correspond au salaire.
  • Une prestation de travail.

 

Autrement dit, ce contrat de travail oblige à des engagements réciproques entre les parties et doit être matérialisé par un écrit.

 

Attention : en l’absence d’un écrit concernant le contrat de travail, ce contrat sera considéré comme un CDI.

 

Que doit comporter un contrat de travail ?

 

Nous l’avons vu, le contrat de travail doit être matérialisé par un écrit, qui doit comporter des mentions obligatoires, auquel il peut être ajouté des clauses facultatives. Pour savoir comment rédiger un contrat de travail, il faut connaître les mentions qui devront apparaître.

 

Les mentions obligatoires d’un contrat de travail :

 

  • La nature du contrat : CDD, CDI, etc. ;
  • L’identité complète du salarié (nom, adresse et numéro de sécurité sociale) ;
  • L’identité complète de l’employeur (nom et adresse, n° identifiant URSSAF, le cas échéant, un n° RCS) ;
  • La date de début d’exécution du contrat ;
  • Le lieu d’exécution du travail ;
  • La durée du travail applicable au contrat (le nombre d’heures hebdomadaires effectuées) ; .
  • La désignation du poste occupé par le salarié et son repérage dans la classification professionnelle ;
  • Les éléments constituant la rémunération du salarié, son détail et son mode de calcul ;
  • La durée des congés payés et son mode de calcul ;
  • Les coordonnées de l’organisme de sécurité sociale auprès duquel cotise l’employeur ;
  • La convention collective applicable lorsque l’entreprise relève d’une convention collective ;
  • La durée et les motifs de l’engagement en cas de CDD.

 

Les clauses facultatives du contrat de travail, sont, par exemple :

 

  • La clause de non-concurrence qui permet d’empêcher le salarié de travailler pour un concurrent à l’issue de la rupture du contrat. Cette clause doit être limitée dans le temps et dans l’espace pour être valide, et l’employeur doit verser une indemnité de non-concurrence.

 

  • La clause d’exclusivité est une clause qui interdit à un salarié d’exercer une autre activité en parallèle, qui peut être limitée aux activités similaires ou s’étendre à toute autre activité. Cette clause n’est toutefois pas sans limite. Elle doit être proportionnée quant au but recherché, doit se justifier par la nature de la tâche à réaliser et être indispensable à la protection des intérêts légitimes de la société.

 

  • La clause de dédit-formation permet à un employeur ayant payé une formation à son salarié d’être remboursé si le salarié démissionne dans un certain délai (qui est limité dans le temps et quant à la somme à verser). Il faut toutefois que cette clause soit signée avant la formation et qu’elle soit proportionnée.

 

  • La clause de mobilité géographique offre la possibilité à l’employeur de modifier le lieu d’exécution du contrat de travail de son salarié. Pour être valable, elle doit être préalablement définie (zone géographique concernée, être légitime et adaptée aux qualifications du salarié).

Remarque : le salarié peut refuser l’application de cette clause, notamment lorsque sa mise en oeuvre entraîne une modification essentielle de son contrat de travail (par exemple, le passage d’horaire de jour à un horaire de nuit), qu’elle porte atteinte à sa vie privée et familiale ou s’il est prévenu dans un délai trop court.

  • La clause de responsabilité financière (ou pécuniaire) permet à l’employeur d’engager la responsabilité civile contractuelle du salarié en cas de faute lourde qui entraînerait un préjudice économique pour l’entreprise. Par faute lourde, il faut comprendre que la faute est d’une telle gravité qu’elle justifie un départ immédiat de l’entreprise et qui démontre l’intention du salarié de nuire à son employeur. Elle s’oppose à la faute simple ou ordinaire.

 

Bon à savoir : cette clause de responsabilité n’est pour autant pas le seul arsenal juridique mis à la disposition de l’employeur pour obtenir la réparation (responsabilité civile ou contractuelle en cas de manquement). Elle est toutefois utile, même si elle est complexe à mettre en œuvre, afin de responsabiliser le salarié (notamment si le salarié manipule des fonds ou des objets de valeur par exemple).

Quels sont les différents types de contrats de travail ?

 

Il existe différents types de contrats de travail dont certains sont méconnus. Il existe notamment :

 

Le contrat à durée indéterminée (CDI)

C’est la forme normale et générale de la relation de travail qui, par définition, ne prévoit pas la date à laquelle il prend fin. Il peut être mis fin aux CDI à la suite d’une démission ou d’un licenciement en cas d’existence d’un motif personnel ou économique, ou encore par le biais d’une rupture conventionnelle.

 

Le contrat à durée déterminée (CDD)

Ce type de contrat est conclu pour une durée limitée, et n’est possible que pour l’exécution d’une tâche précise dans des hypothèses limitées.

 

Il cesse automatiquement à l’arrivée du terme, mais peut toutefois être renouvelé.

 

Bon à savoir : s’il ne peut être mis fin à un CDD pendant la période donnée, les parties peuvent toutefois s’accorder pour y mettre fin. Il existe également des cas autorisés par la loi pour mettre fin au contrat, à savoir en cas de faute grave, de force majeure, d’inaptitude constatée par un médecin du travail ou en cas de demande du salarié qui justifie d’une embauche en contrat à durée indéterminée (CDI).

Remarque : si vous mettez fin au contrat avant son échéance et en dehors des cas prévus par la loi, vous risquez de devoir des dommages et intérêts à l’autre partie, que vous soyez salarié ou employeur.

Le CDD à objet défini

Ce type de contrat est réservé au recrutement d’ingénieurs et de cadres. D’une durée comprise entre 18 et 36 mois. Ce contrat va, en principe, s’achever lorsque la mission pour laquelle il a été conclu prend fin. Il ne peut pas être renouvelé.

 

Il est possible d’y mettre fin par anticipation sous certaines conditions (motif réel et sérieux), et ce, 18 mois après sa signature ou chaque année.

 

Attention : il faut respecter un délai de prévenance de 2 mois minimum.

Le contrat de chantier ou d’opération

 

Ce type de contrat est conclu pour une durée indéterminée et prend fin lorsque le chantier ou l’opération est achevé. Il permet d’éviter de fixer une date précise (comme pour un CDD) et d’avoir à recruter un salarié en CDI pour effectuer un ouvrage. 

 

Le contrat de travail temporaire

 

Ce type de contrat n’est possible que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Le salarié est alors appelé intérimaire et sera embauché par une entreprise de travail temporaire (ETT) qui met à la disposition d’une entreprise utilisatrice ce salarié pour effectuer une mission.

 

Il prend fin à la date préalablement fixée ou lorsque la mission est achevée si son terme n’est pas précisé.

 

Attention : ce contrat de mission ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

 

Le contrat de travail à temps partiel

 

Ce contrat de travail est conclu avec un salarié dont la durée du travail est inférieure à la durée légale ou conventionnelle qui est pratiquée dans l’entreprise.

 

Il peut être conclu pour une durée déterminée ou indéterminée. Il peut être mise en place par l’employeur qui doit respecter une procédure spécifique, à la demande d’un salarié ou en application d’un accord collectif.

 

Le contrat de travail intermittent (CDI intermittent ou CD2I)

 

Ce contrat peut être mis en place en raison des activités, qui, par leur nature, obligent à une alternance des périodes travaillées ou non travaillées (saison d’hiver ou d’été, spectacle, par exemple).

 

Il doit être prévu par un accord collectif et doit faire l’objet d’un contrat à durée indéterminée. Il doit obligatoirement être prévu dans un accord collectif

 

Remarque : le salarié en CD2I bénéficie des mêmes droits reconnus aux salariés à temps plein (congés payés, conditions de travail, formation professionnelle, etc.), sauf dispositions spécifiques prévues par la convention ou l’accord.

Qui peut me renseigner sur le droit du travail ?

 

Que vous soyez salarié ou employeur, vous pouvez vous renseigner de différentes façons pour connaître vos droits et vos devoirs. Il est notamment possible de prendre attache avec :

 

  • La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) ;
  • Le ministère du travail ;
  • Un avocat (spécialisé en droit du travail) ;
  • Le Conseil de prud’hommes (CPH) ;
  • La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) ;
  • Un syndicat.