Quelles sont les formes sociales des sociétés ?
Les formes de société sont très diversifiées, et le choix peut être difficile à faire.
Pour bien choisir la forme sociale de votre entreprise, sachez qu’il faut d’abord connaître vos besoins et votre projection possible, ce qui vous empêchera ensuite d’avoir à changer de forme si ne vous l’avez pas anticipé.
Il existe un grand nombre de critères qui peuvent vous permettre de bien choisir la forme de société adaptée à vos besoins. C’est notamment le cas :
- Du nombre d’associés composant la société
Effectivement, si en principe, une société est composée d’au moins 2 associés qui se réunissent dans un objectif commun (affectio societatis), dans une volonté de s’associer, la loi prévoit également des exceptions permettant de créer seul une société.
C’est notamment le cas d’une entreprise individuelle (EI) ou une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL), ou encore la société par actions simplifiée à responsabilité limitée (SASU).
D’autres formes de société vont être composées de minima (souvent 2 associés ou actionnaires). Toutefois, la SA côté en bourse doit être composée de 7 actionnaires minimum. La société en commandite par actions à 4 associés minimum.
Enfin, la SARL par exemple à un maximum de 100 associés.
- Les sociétés de personnes ou les sociétés de capitaux
C’est l’une des summa divisio les plus importantes, elle permet de connaître le fondement de votre entreprise, la manière dont elle s’organise dans son fonctionnement interne, c’est ce qui va permettre de connaître son régime juridique.
En effet, la société de personne à comme critère déterminant la personne qui compose la société, le lien qui unit les associés (l’intuitu personae). C’est-à-dire que l’élément déterminant dans la formation de cette société sont les associés, ce qui implique qu’ils sont personnellement et solidairement responsables ou encore que les décisions sont prises collectivement. Par exemple, pour faire entrer un nouvel associé, il faut l’agrément (parfois unanime) de tous les autres.
Il s’agit par exemple des sociétés civiles (SCI, SCP, SCM, etc), de la société en commandite simple (SCS) ou encore de la société en nom collectif (SNC).
Les sociétés de capitaux ont principalement pour but de rassembler des fonds afin d’exploiter une activité. Les actionnaires (et non associés) ne sont responsables qu’en fonction de leurs apports.
A noter que la SARL est une forme hybride, car elle est au croisement entre ces deux types d’entreprises.
Effectivement, elle est caractérisée par un fort intuitu personae (l’agrément existe) tout en limitant la responsabilité des associés à hauteur de leur apport respectif.
- La responsabilité limitée ou non des associés
Autre critère déterminant pour choisir la forme de sa société : se demander si vous souhaitez limiter la responsabilité des associés (ou actionnaire s’il s’agit d’une société de capitaux).
Une société est dite à responsabilité limitée lorsqu’un associé limite sa responsabilité (financière) au montant de son apport dans le capital social de la société.
Autrement dit, si l’entreprise a des difficultés financières (cessation des paiements), les créanciers pourront saisir les fonds détenus par la société, sans toutefois saisir le patrimoine propre des associés.
Il s’agit par exemple de la société anonyme (SA), de la société par actions simplifiées (SAS), de la société à responsabilité limitée (SARL). Néanmoins, dans les entreprises en commandite par actions (SCA) et les sociétés en commandite simple (SCS), seul le commanditaire voit sa responsabilité limitée.
S’agissant des sociétés sans responsabilité limitée, l’associé peut voir sa responsabilité engagée au-delà du montant de son apport initial de manière illimitée. Autrement dit, les associés s’obligent au remboursement des dettes sociales de l’entreprise. Il s’agit par exemple des SNC, des sociétés civiles (SCI), des SCP ou encore des SCCV.