Mettre en sommeil une société : comment faire ?
Mettre en sommeil votre société : ce qu’il faut savoir sur les procédures, obligations et délais à respecter.
La liquidation judiciaire est une procédure prévue par le Code de Commerce, ouverte à un débiteur en cessation de paiement et pour qui le redressement est impossible. Son objectif est de mettre fin à l’activité de l’entreprise tout en liquidant son patrimoine pour rembourser ses créanciers. Cette procédure concerne un large éventail d’activités professionnelles et peut être enclenchée soit par l’assignation en justice d’un créancier, soit par la déclaration de cessation des paiements du débiteur. Elle implique la nomination d’un juge commissaire et d’un mandataire judiciaire chargé de liquider les actifs de l’entreprise. Les conséquences incluent le licenciement des salariés, la vente des actifs de la société, et éventuellement des sanctions pour les ex-dirigeants en cas de faute grave. Une fois terminée, l’entreprise est radiée du Registre du Commerce et des Sociétés.
La vente de gré à gré constitue l’un des moyens principaux d’acquérir des biens lors d’une liquidation judiciaire. Dans ce processus, les parties intéressées peuvent conclure directement un accord sur le prix et les conditions de vente, sous réserve de l’approbation du juge. Si des offres sont soumises, la loi autorise cette forme de transaction. Toutefois, si aucune offre ne satisfait les critères requis ou si aucune offre n’est présentée, le juge peut décider de passer à une vente aux enchères publiques. Ainsi, la vente de gré à gré offre une certaine souplesse aux parties impliquées, mais reste soumise à l’approbation judiciaire pour garantir l’équité du processus.
La vente aux enchères constitue un autre moyen courant d’acquérir des biens lors d’une liquidation judiciaire. Habituellement utilisée pour les biens immobiliers, cette procédure se déroule publiquement dans les tribunaux judiciaires. Les biens sont adjugés au plus offrant lors de la séance de vente. Préalablement à la vente, les informations sur les biens à vendre sont publiées dans des journaux d’annonces légales et locaux, et les acheteurs potentiels doivent être représentés par un avocat pour participer aux enchères. Un chèque de consignation, généralement égal à 20% de la mise à prix, est requis, ainsi qu’un pouvoir spécifiant le montant maximum que le client est prêt à offrir. Ce processus assure une transparence et une compétition équitable pour l’acquisition des biens en liquidation judiciaire.
Avant toute vente aux enchères de liquidation judiciaire, une phase de publicité est essentielle pour informer le public et attirer les acheteurs potentiels. Cette publicité est effectuée par le commissaire-priseur en charge de la vente, qui publie des annonces dans les journaux d’annonces légales ainsi qu’au Palais de justice. Ces annonces doivent être diffusées au moins 30 jours avant la date prévue de la vente. Elles contiennent des informations cruciales telles que la date, l’heure et le lieu de la vente. En outre, une période est généralement prévue avant la vente pour permettre aux intéressés d’examiner les biens à vendre. Pour les biens immobiliers, un cahier des conditions de vente est disponible au greffe du Tribunal judiciaire, offrant aux acheteurs potentiels des détails sur le bien et les conditions de la vente.
Le jour de la vente aux enchères, le commissaire-priseur commence par présenter chaque bien à vendre et annonce le prix de départ, appelé la mise à prix. Ce prix est déterminé en fonction de l’estimation des biens et des montants dus aux créanciers. La mise à prix est essentielle car elle donne le point de départ pour les enchères et influence la dynamique de la vente. Elle doit être suffisamment attrayante pour susciter l’intérêt des acheteurs potentiels tout en garantissant une juste compensation pour les créanciers.
Une fois que la mise à prix est énoncée, les enchères commencent. Les participants peuvent enchérir en proposant des montants supérieurs à l’offre précédente. Le processus d’enchères se poursuit jusqu’à ce qu’aucune enchère supplémentaire ne soit faite pendant une période déterminée, généralement environ 90 secondes après la dernière offre. À ce stade, le bien est adjugé au dernier enchérisseur. Cette phase est animée par le commissaire-priseur, qui gère le processus et garantit son bon déroulement. En cas d’enchères sur un bien immobilier, la présence d’un avocat est obligatoire pour représenter les acheteurs potentiels et soumissionner lors de la vente aux enchères.